La horde des lords hors d'eux

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Terfanae de Caledon

La naissance de Terfanae

terfanaeLa ville de Celebefalas était la capitale des territoires de Caledon. Ce n'était pas la plus grande des villes. Mais sûrement la plus belle, la plus luxueuse. Peu de gens n'avaient vu pareil joyaux architectural dans leurs voyages. Les volutes, les arches, les colonnes étaient sculptées de minuscules détails. Les pavées portaient de même chacun une gravure différente.

On ne pouvait voir tout les détails que cette ville offrait même en une vie éternelle d'elfe.

La lumière des rues était bleutée, venant de lanternes suspendues par des chaînes fines et d'argent. Les maisons étaient toutes protégées par une sorte d'aura surréelle. Et les sculptures, véritables pièces d'art sans ages, étaient nombreuses sur les places, voies, et même dans l'angle d'une rue, dérobée, ou bien dans une cours, sur une terrasse.

Les falaises tombaient à pique dans l'océan tumultueux, sombre. Les quais étaient protégés par une digue luxueuse, ou là aussi les détails ne manquaient pas. Les bateaux amarrés, blancs, étincelants, reposaient en douceur, lentement bercés par les vagues. Il régnait ici une atmosphère de tranquillité, de joie nostalgique.

Les habitants, tous haut elfes, étaient tous élégamment vêtus de tissus raffinés, chatoyants, soyeux, portant des couleurs douces, jamais criardes.

Cette ville était un symbole de raffinement. Un bijou elfique encore résistant au temps qui passe. Les haut elfes, connus pour leurs snobisme, n'aimait guère permettre l'accès à un tel diamant aux autres races. Ils purent ainsi conserver ce trésor en état.

Ce jour là, le vent s'était levé. La clameur roulait sur les pavés, montait le long des murs, glissait le long des vagues. Les feuilles emportées finirent par créer des tapis naturels sur les voies de Celebefalas. Le soleil était voilé par de sombres nuages opaques. Les ombres s'atténuaient dans les ténèbres imposées par ceux-ci.

Le silence s'étendait dans la ville. Les bêtes étaient inquiètes.

Les chevaux tapant leurs sabots contre les portes des écuries, leurs maîtres tentaient de les apaisaient, leurs apportant des torches. En restant dans leurs enclos.

La reine était enceinte de son second enfant. Son mari, Araedhel se tenait dans un salon, à coté de la chambre royale. Son fils sur les genoux. La reine était entourée de ses médecins. Tous étaient dans l'attente. La naissance allait avoir lieu d'un instant à l'autre. Le père de l'enfant, inquiet, caressait le front de son fils, d'un geste automatique. Le jeune garçon leva les yeux vers lui.

-"Père, c'est aujourd'hui que ma soeur va voir le jour?"

-"oui...Aujourd'hui."

L'enfant lisait le souci que cela provoquait dans les yeux de cet elfe. Il se tut, et se blottit contre lui, fermant les yeux, patientant.

Une fenêtre ouverte permettait au vent de s'engouffrer dans la salle, laissant sa course folle se glisser dans la chambre, passant sous la lourde porte de bois. Les feuilles portées entrèrent à leur tour dans la pièce. Le père porta son fils sur un fauteuil, et ferma la fenêtre, coupant la route indiscrète de ce souffle. Les feuilles glissèrent sur le sol.

Des cris montèrent de la salle. La reine était en travail. Le roi se retourna en sursautant vers la porte close. Ultime barrière le coupant de sa femme; Il jeta un coup d'oeil à son fils qui à présent le regardait à son tour avec inquiétude. Les cris montaient et redescendaient, telles les vagues léchant les falaises de la ville.

Araedhel se rassit, reprenant son fils dans les bras, le serrant contre lui.

Un long moment passa ainsi. Puis le silence fit place, inquiétant et sinistre. Le coeur de l'elfe battait à un rythme démesuré. Il regarda la porte, crispé.

Des pleures aigus et forts s'élevèrent alors. Le roi poussa un long souffle de soulagement, accompagné d'un rire de joie hystérique. Le fils leva la tête vers son père, souriant, il bondit des bras de son père Et courut vers la porte, l'ouvrit. La porte, la barrière, ouverte, laissa alors apercevoir le vaste lit décoré a sa tête d’entrelacs, accueillant la reine, en sueur et livide, avec dans ses bras un être la peau fine et légèrement bleutée, quelques cheveux, bleus eux aussi, étaient ébouriffés.

Sa soeur était née.

Le vent claqua plus fort contre la vitre.

L'enfant courut vers sa mère, et se pencha sur le bébé. Sa mère découvrit un peu plus le visage de la fille.

-" Voici Terfanae, l'elfe née en ce jour."

Le père regardant la scène du seuil de la chambre, resta un moment figé, puis s'avança à son tour, remerciant les médecins qui quittèrent alors la pièce.

Dans un brisement de verre, des feuilles volèrent dans la chevelure naissante du bébé, et ses yeux s'ouvrirent alors, laissant paraître une lumière étrange et éblouissante.

Le père caressa la tête de sa fille, souri, se leva et ferma la porte de la chambre....